parlais-tu une langue inconnue?
que moi seule aurais entendue?
à qui t’adressais-tu,
à genoux, les mains dans la poussière?
et ce rire aux bords des lèvres.
ma sauvage
mon aimée.
aride
infinie
implacable.
à qui adressais-tu tes prières?
j’ai vu tes yeux fous,
tes mains fébriles.
ton souffle qui s’accélère,
ton extase,
soeur de désespoir.
à qui t’adressais-tu?
quand tu chantais, criais, murmurais
« je t’aime »?
sinon à cette terre
à ce ciel
à cet instant
à cette vie
amie